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NYSA
13 octobre 2013

De Martigues à la Corse

De Martigues à la Corse

10h15

Nysa est à flot, dans le canal de Caronte. Soleil au beau fixe. Les lochs sont remis à zéro. Mon dieu que la barre est douce ! Notre dernière intervention sur la barre est magique : au lieu de lubrifier avec de la graisses aux additifs savants, on a lubrifié au mir ! Comme l’annonce la pub, ça à fait le maxi ! N’allez pas toutefois en déduire que toutes les lubrifications doivent absolument se faire au mir ! Si vous avez certaines habitudes qui vous satisfont, gardez-les !

Golfe de Fos. On hisse les voiles. 1 ris ou 2 ? Va pour 1.Des bateaux au mouillage. Adieu raffineries, cap vers les latitudes plus sud.

Large de Carro, on enlève le ris, on met les voiles en ciseau. Le vent fait faseyer les voiles. L’allure au vent portant est difficile à tenir. Le tangon est installé sur le génois. Tout devient facile. Nysa file cap au 120°à 6 nœuds ! Le Planier, L’île Riou, le cap Sicié…

Au large de la rade de Toulon, une flopée de dauphins est venue nous saluer. Ils sautaient dans tous les sens hors de l’eau avec le ventre en l’air. Super ! Mais s’il y a des dauphins, c’est peut-être qu’il y a du poisson ! Alors, Roland sors sa ligne de traîne. Il ne se passera rien … mais patience !

20H on est toujours sous le même réglage de voiles, même cap, la moyenne de vitesse est de 5.8 nœuds.

Que fait-on ? Au départ, on envisage le nord de la Corse, escale à Saint Florent. Le vent est si favorable qu’on décide d’aller à Bonifacio ! Ce n’est pas que l’on soit versatiles, mais plutôt opportunistes.

21H 00 Après 2 empannages intempestifs, Il est décidé que de naviguer avec le tangon devient difficile voire dangereux pendant les quarts de nuit en étant seul dans le cockpit. Tangon rangé, Roland prend le premier quart de nuit. Il devra tenir 3H sans boire, sans manger, ni pisser car Marcel, notre émérite pilote automatique a tant de peine à garder le cap qu’il nous bouffe toute les batteries. Il se rattrapera plus tard.

Les quarts se suivent et se ressemblent. Marcel vient prendre le relai.

La ligne de traîne est toujours à poste, mais toujours rien.

Au petit matin, bien que le vent soit encore présent, il faut recharger les batteries. Le moteur démarre impec. Mauvaise surprise, le génois est impossible à rentrer. On pensait avoir résolu le problème, mais non. On fait des essais. Génois affalé, on hisse la tête du point de drisse en le retenant avec une drisse pour pouvoir le redescendre. Après une fine analyse, nous en déduisons que c’est la drisse de spi qui fout le b….l là-haut. Problème résolu momentanément : on l’écartera à l’aide de la gaffe lors des manœuvres de génois. Les batteries sont chargées, mais il n’y a plus de vent. Volvo Penta continuera à nous pousser seul.

Bonifacio, ça fait loin. Ajaccio ne serait pas mal comme escale.

Et la traîne me direz-vous ? J’y viens. Luc nous fait une annonce triomphante : on en a pris un ! Le hic, c’est qu’il (le gros poisson supposé) est parti avec la ligne ! Roland s’est essayé avec la canne au lancer. Pas mieux.

Arrivée à la passe des iles Sanguinaires dans la nuit. Golfe d’Ajaccio, port Tino Rossi. Arrimage de Nysa à 22H30.

On a fait 178 miles en 36h15 à 4.93 nœuds de moyenne. Nous sommes contents de nous.

Mangeons s’écrient Roland et JPierre ! Que n’avaient-ils pas dit ! « Mais vous n’y êtes pas ! Manger avant de se coucher, c’est le meilleur moyen pour prendre du poids ! Pas question ! » nous répond Luc. Roland et JP se regardent interloqués par un tel discours diététique tenu par le cuisinier en chef du bord. Nous avons fait fi de ses conseils. Jambon, quatre quart d’Odile, chocolat. Nous avons eu raison. Le lendemain nous constaterons qu’on n’aura pas pris de poids. !

 

Escale Ajaccienne :

Premier réflexe : la capitainerie, ses toilettes. Elle doit ouvrir à 8H. Il est vrai qu’on est dimanche…

Personne ? Bon d’accord. Un tour au marché, un café, un autre tour au marché…

 

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Le poulet de chez Denise, le cubi de rouge de Sartène, brefs, des produits locaux

Repas pantagruélique dans le cockpit abrités du soleil par le taud reprisé par.Jean-Pierre.

Nouveaux essais de pêche. Eh Roland, arrête donc tes essais, lance-toi pour de vrai ! Et surtout, réussis !

 

Nous arrivons à l’heure de la sieste. Les pare-battages grincent. J-P demande à Luc de mettre du Mir, mais il me répond que c’est Roland et que le mir n’y fera rien.

Demain direction Bonifacio.

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Commentaires
V
Merci pour les nouvelles. C.est quoi cette histoire de diète....!!!!
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M
Il est bien ton blog Daddy, avec la patience on arrive à tout
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M
Génial, même les dauphins sont de la partie, c'est quand même le luxe ! Je ne pensais pas que le Mir avait de tels pouvoirs, j'en étais restée à l'huile d'olive pour graisser les gonds de portes et les chaines de vélo...Bonne continuation Nysa ^^
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